Il n’y a pas si longtemps, nos bâtiments étaient bien moins isolés – avec des “fuites d’air” nombreuses – et la question de l’aération se posait peu. Depuis que l’isolation se perfectionne, avec une grande attention portée à l’étanchéité à l’air, on crée, si on ne ventile pas assez, des airs « emprisonnés », qui peuvent très vite s’avérer malsains, voire dangereux pour votre santé et surtout celle de vos enfants (asthme, maladies respiratoires, etc). Plus une maison sera isolée et étanche à l’air, plus plus il sera nécessaire d’en contrôler la ventilation hygiénique.
Avec une moins bonne ventilation – ou pas de ventilation du tout -, l’air sera moins souvent renouvelé et sera plus chargé en CO2 et en humidité. Des conséquences peuvent apparaître, sous forme de condensation au niveau de points froids, provoquant des développements éventuels de moisissures et de champignons.
Il existe plusieurs systèmes de ventilation reconnus ; ils sont dénommés A, B, C ou D
Le système A est a priori le plus simple puisqu’il ne nécessite aucune mécanisation,. L’arrivée d’air se fait naturellement par des entrées d’air installées dans les châssis ou par des grilles posées à travers les murs. De son côté, l’évacuation se fait par un conduit vertical dans les pièces humides qui, par un effet de cheminée, extrait naturellement l’air de la maison..
Le système B est motorisé à l’entrée et naturel à la sortie. Il s’agit là, en fait, d’une sorte de système A assisté. Son utilisation est de moins en moins répandue, car peu compatible avec la recherche de performance énergétique.
Le système C est celui qui est le plus fréquemment utilisé dans les constructions traditionnelles. L’entrée d’air est naturelle, mais l’extraction est motorisée. Les extractions mécaniques sont placées dans les pièces humides tandis que les arrivées d’air sont placées dans les pièces de vie : séjour, bureau, chambres… Le principal inconvénient de ce système est qu’il rejette de l’air chaud directement à l’extérieur.
Le système D, enfin, concerne essentiellement les systèmes à « double flux » où, après avoir mécanisé l’entrée et la sortie de l’air, on ajoute un échangeur de chaleur afin de récupérer les calories de l’air sortant pour préchauffer l’air entrant. Ce système est devenu le “standard” pour les maisons performantes qui doivent conserver un maximum d’énergie calorifique en leur sein, minimiser les pertes et optimiser les gains ‘gratuits’ d’énergie. Ce système permet aussi de centraliser l’entrée d’air et d’y installer différents filtres, ce qui offre notamment la possibilité de limiter l’entrée de pollens dans la maison pour les personnes qui y sont sensibles.
Il est à noter que la ventilation des locaux est obligatoire et est régie par des réglementations locales.